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recours à elle. Proposer un acte de bienfaisance à la comtesse Imberg est combler le vœu de son cœur. Certain que malgré son âge et ses infirmités elle ne balancera point à venir protéger l’innocence, Herstall lui adresse les plus vives prières en faveur de sa nièce, et la supplie de daigner, après sa mort, servir de mère à l’orpheline.

Le printemps fuit, et la chaleur brûlante de l’été succède aux douces haleines de la saison des fleurs. Le Solitaire ne descend plus de la montagne, il semble avoir oublié le vallon. La vierge d’Underlach devient chaque jour plus triste et plus pensive. Aucun évènement ne trouble la monotonie de son existence ; ce calme l’inquiète, ce repos l’agite. Le sourire n’embellit plus ses lèvres de rose ; sa marche est devenue plus lente ; elle va plus souvent prier à la chapelle ; le lever de l’aurore ne la voit plus enthousiaste