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répondre, elle n’a trouvé que ces mots : — « Adieu, noble chevalier. »

Monté sur un coursier fougueux, le comte de Norindall, sans espoir et sans consolations, s’éloigne de l’abbaye. Les deux guerriers qui l’accompagnent remarquent avec effroi le laconisme de ses réponses, le feu terrible de ses regards, et l’impétuosité de sa course. Depuis long-temps le soleil s’est enfoncé sous les mers. Ecbert pique sans relâche les flancs de son destrier, et ne s’aperçoit point de l’espace immense qu’il a parcouru. Son cheval épuisé tombe enfin sous lui. En quels lieux est-il ? il l’ignore. Où dirige-t-il ses pas ? que lui importe. Quels sont ses projets ? trop tôt ils seront connus.

La trompette guerrière, le hennissement des coursiers, le bruit des armes, la voix sonore des chevaliers, ne retentissent plus sous les voûtes solitaires de