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réponse qu’il attendait. L’ordre du départ est donné.

Mille projets sinistres et confus roulent dans son âme. Sa générosité naturelle combat en vain l’impétueux courroux qui l’agite. Il sent que la puissance du mal va l’emporter en lui sur la vertu. Vainement il implore le Ciel, et lui demande un appui contre ses passions ; rien ne peut calmer ses transports. Hors de lui-même, il cherche Élodie ; il ignore ce qu’il doit lui dire, il ne sait point ce qu’il va faire, il ne comprend point ce qu’il projette, mais il a besoin de la revoir.

Il la rencontre enfin. — « Je pars, lui dit-il, vous le désirez, vous l’ordonnez. Pour toujours je vais fuir et vous et le bonheur… Oh ! dites-moi du moins… dites-moi que vous me plaignez ! » Élodie le regarde… Elle hésite un instant… Elle est touchée de sa douleur ; et cependant, pour lui