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En prononçant ce discours, sa voix était assurée. La fermeté de son accent étonne Herstall. Sa détermination paraît inébranlable. Le vieillard blâme son refus ; mais le dernier adieu d’une sœur bien aimée s’est rappelé à sa mémoire. Il a promis de ne jamais contraindre les sentimens d’Élodie : ses promesses seront sacrées.

Qui peindrait la douleur d’Ecbert ! L’orpheline a dédaigné sa main : l’orpheline a rejeté ses vœux. Sans paraître ému, il vient d’entendre de la bouche d’Herstall l’arrêt qui décide de son sort. Son désespoir est calme, sa fureur est muette. — « Respectable vieillard, dit-il en serrant légèrement la main du baron, ce soir même j’aurai quitté cette terre hospitalière ; plût au Ciel que mes pas ne l’eussent jamais foulée ! » Il dit et s’éloigne. La veille, son envoyé secret lui avait rapporté la