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dans mon âme ; mais comme la lionne désespérée, qui, poursuivie par le chasseur farouche, fut témoin du massacre de son dernier lionceau, j’ai vu l’homme féroce m’arracher l’être chéri qui seul charmait mon existence ; et sur la cendre d’Iréna, quiconque eût voulu essayer d’adoucir ma souffrance, m’eût paru insulter à mon infortune.

» Élodie, faible roseau du rivage désert, je tremblais que, moi disparu, la tempête ne renversât aussi ta faible tige. Mais un protecteur puissant se présente, et s’offre de remplacer le vieillard prêt à disparaître. Accepte le noble appui que l’Éternel semble t’envoyer ; et nulle inquiétude ne viendra troubler la paix, l’espérance et les joies de mon lit de mort. »

Le vieillard un instant s’interrompt. Malgré les vains efforts de l’orpheline, ses larmes s’échappent de ses longues paupières. Herstall reprend : — « Le