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ment de ses lèvres, la pâleur de son teint décèlent l’agitation de son âme. 

— « Qu’ai-je entendu ! un projet vague, à peine connu de quelques confidens intimes de Réné, un secret dont la cour de Nancy n’a nulle connaissance, une pensée cachée du souverain vous a été révélée en ces lointaines solitudes ! »

Élodie garde le silence ; lentement elle marche auprès du comte de Norindall. — « Le duc de Lorraine, il est vrai, continue Ecbert, m’a daigné proposer sa sœur ; mais nul engagement sacré ne me lie : sans manquer à l’honneur je puis refuser encore l’hymen projeté. Que dis-je ! mon devoir même m’ordonne aujourd’hui de le rompre : je ne pourrais plus rendre heureuse la princesse de Lorraine. Il n’est plus qu’un être ici-bas qui puisse être la compagne d’Ecbert. Sans doute je perdrai l’amitié de Réné, sans doute