Réné viennent de quitter le monastère, et se sont dirigés vers Nancy. Seuls, trois chevaliers n’ont point suivi leurs pas, et le comte de Norindall est de ce nombre : il attend, dit-il, le retour d’un envoyé fidèle qui doit lui rapporter à Underlach une réponse importante du chef d’un canton suisse. Ecbert a confié une partie de ses secrets politiques au baron d’Herstall : le vieillard prend le plus vif intérêt au duc de Lorraine ; et pendant plusieurs jours encore l’ami de Réné habitera le prieuré.
La vierge d’Underlach parcourait les bosquets solitaires du vieux couvent, lorsqu’au détour d’une allée le comte de Norindall se présente à sa vue. — « Aimable orpheline, dit Ecbert, ce matin je devais quitter ces lieux : j’y suis encore. Quelle est la douce magie qui m’y retient ?… Quelle est la puissance inconnue qui m’enchaîne ?…