Irmensul et temple jouèrent un grand rôle dans les guerres de Charles contre les Saxons : j’ai fait de longues et curieuses recherches sur ces druïdes homicides, dont les forêts germaniques étoient peuplées. Les scènes effroyables que j’ai tracées sont toutes tirées de l’antiquité.
Quant à ces descendants d’Odin, à ces scaldes dont les chants magiques électrisoient les vailants fils de Lochlin[1], je les ai peints tels qu’ils existèrent ; j’ai rassemblé dans les ouvrages anciens, et jusque dans de vieux manuscrits, tous les traits épars qui pouvoient donner quelque idée de leur poésie tant renommée. Termes, pensées, épithètes, j’ai cherché à tout imiter ; et leurs chants, dans mon poëme, offriront peut-être au lecteur quelque chose de ce vague mystérieux, de cette teinte vaporeuse, caractère des hymnes de gloire et d’amour qui retentissoient aux fêtes d’Odinsée et d’Asgard.
– « Les peuples du Nord, dit un auteur connu, n’alloient au combat qu’au récit de la gloire de leurs ancêtres… » Combien de mi-
- ↑ Lochlin, nom donné à la Scandinavie.