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SÉRIEUSE CONVERSATION.

sur le mot), très nécessaire, dans l’intérêt même de vos chers petits-enfants.

Mme de Hautmanoir.

Mais enfin, voyez-vous cela ? une femme qui ne les aimerait pas, qui les maltraiterait peut-être ! Jacques, lui, ne se laisserait pas molester, mais Gina, la pauvre petite, si tendre, si douce, tout comme était d’ailleurs sa pauvre mère à laquelle elle ressemble tant ! d’une santé si fragile ! elle se laisserait tyranniser et deviendrait un vrai souffre-douleur, ce serait affreux !

M. le Curé.

Seigneur Jésus ! Madame la Baronne, où allez-vous chercher des choses pareilles ? toutes les belles-mères ne sont pas des tigres ; il s’agit de choisir : certes, cela demande de la réflexion, on ne fait pas un mariage à la légère, encore moins dans de pareilles conditions. Il y a de bonnes belles-mères, je vous assure, vous en connaissez, et ici même, au château.

Mme de Hautmanoir, stupéfaite.

Comment ici ? à Brides ?

M. le Curé.

Mais oui, madame la Baronne : la mère Buisson,