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UNE SECONDE MÈRE.

Mme de Hautmanoir

Une gouvernante, vous voulez dire ?

M. le Curé.

Non, Madame, non, une gouvernante ne pourrait pas avoir ici une autorité suffisante.

Mme de Hautmanoir

Alors quoi ? que M. de Brides se remarie ? C’est là que vous voulez en venir.

M. le Curé.

Pourquoi pas, madame la Baronne ? ce serait heureux aussi pour M. de Brides. Il est bien jeune pour rester ainsi tout seul, dans ce grand château, avec ses deux enfants. Une jeune femme qui mettrait ici de la gaieté, de l’animation, cela vaudrait mieux pour tout le monde.

Mme de Hautmanoir a l’air abasourdi, les larmes lui montent aux yeux : « Ah ! ça, jamais de la vie par exemple ! Ce serait trop dur de voir une étrangère remplacer ma fille, ma pauvre Geneviève, auprès de mes petits-enfants… »

M. le Curé

Mais pourtant, madame la Baronne, je crois que ce serait un sacrifice nécessaire (et appuyant