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UNE SECONDE MÈRE.

Jacques aurait bien voulu en faire autant, mais un excès d’amour-propre le retenait. Cela ne l’empêchait pas d’apprécier les belles et nobles qualités de Mme de Brides qui avait si bien su conquérir tous les cœurs autour d’elle : son mari, les domestiques, Lison elle-même, l’adoraient ; il n’était pas jusqu’à Mme de Hautmanoir qui ne cessât de dire : « Dieu soit loué ! dans ma vieillesse, il m’a rendu une fille ! Et il a donné, à mes petits-enfants, une seconde mère ! »

Une année après son entrée au collège, Jacques fit sa première communion, il s’y était préparé très sérieusement, maîtrisant son caractère emporté, essayant de se corriger de ses défauts : il accomplit ce grand acte avec beaucoup de piété et de recueillement.

Les vacances arrivèrent. Toute la famille de Brides alla prendre les bains de mer à Dinard. On y devait passer le mois d’août et, de là, se rendre à la Saulaie pour y rester, pendant tout le mois de septembre, auprès de Mme de Hautmanoir qui se réjouissait de voir « ses