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UNE SECONDE MÈRE

Lorsque j’ai parlé de collège, ce matin, à ta belle-mère, elle s’est presque jetée à mes genoux pour me supplier de ne pas t’y mettre, mais je suis resté inébranlable, car, ce que j’en fais, c’est pour ton bien uniquement. Elle a seulement obtenu que nous prendrions un appartement à Paris, afin de te faire sortir les jours de congé et d’aller te voir, au parloir, tous les jeudis et tous les dimanches. À cela, par exemple, j’ai consenti très volontiers.

Jacques remercia son père, avec effusion et reconnaissance.

Les jours qui suivirent ne furent pas bien gais : le frère et la sœur étaient tristes, à l’idée de la séparation prochaine, mais Jacques sentait si bien la sagesse de la décision de son père qu’il parvint à en persuader Gina, ce qui, le jour du départ, empêcha les larmes de couler trop abondamment. D’ailleurs, n’allait-on pas se retrouver, bientôt, à Paris ?

Des semaines, des mois s’écoulèrent : M. et