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UNE SECONDE MÈRE.

et tout reluisant d’or. Devant l’entrée était une estrade, sur laquelle les artistes faisaient la parade, tandis que les musiciens, les uns tapant à tour de bras sur la grosse caisse, les autres soufflant de tous leurs poumons dans leurs instruments, s’acharnaient à faire un tapage infernal.

Jacques et Gina se mêlèrent à la foule compacte et virent défiler successivement, sur l’estrade, des animaux savants : chevaux, chiens, singes, jusqu’à des phoques sauteurs.

Mais ce qu’on admirait à la parade n’était rien à côté du spectacle de l’intérieur, affirmait le patron de la baraque. « Là, on verrait, promettait-il, les exercices équestres les plus curieux, des batailles de sauvages, vrais Indiens arrivés tout récemment de leur pays, qui croquaient du verre comme on croque une gaufrette, qui, avec leurs dents, pliaient une pièce de deux sous, et qui se nourrissaient d’étoupe enflammée. Puis ce seraient des danses inédites et variées, etc., etc…

« Enfin, Messieurs, Mesdames, un programme