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UNE SECONDE MÈRE.

vit qu’on l’observait et sourit aux enfants.

Le Vieillard.

Vous pouvez entrer, mes enfants, et visiter mon petit musée, si cela vous amuse.

Il quitta son siège, ouvrit sa porte, et, apercevant Mme de Hautmanoir :

« Oh ! pardon, Madame, fit-il, je ne vous avais pas vue. »

Mme de Hautmanoir.

Mais il n’y a pas de mal, Mons… Dieu me pardonne !… N’est-ce pas vous, le Père Paterne, que j’ai vu jadis, à mon premier pèlerinage au Mont, avec mon pauvre mari ?

Le Père Paterne, stupéfait.

Ah ! madame la baronne de Hautmanoir ! Est-ce possible !… Que je suis donc content de vous revoir ! Il y a si longtemps, en effet…

Mme de Hautmanoir.

Mais comment se fait-il, mon Père, que je vous retrouve dans cette petite cahute, vous que j’ai connu habitant, parmi vos frères, dans votre belle abbaye ?

Le Père Paterne, ayant fait asseoir Mme de Hautmanoir et ses petits-enfants dans l’unique