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universellement admises, d’autres au contraire ne sont reconnues que par quelques philosophes. Les substances universellement admises sont les substances physiques, par exemple le feu, la terre, l’eau, l’air, et les autres corps simples ; ensuite les plantes et leurs parties, les animaux et les parties des animaux ; enfin le ciel et les parties du ciel. Les substances qui ne sont admises que par quelques philosophes, sont les idées et les êtres mathématiques. Il y a encore, comme nous l’avons montré, d’autres substances, la forme substantielle, et le sujet. De plus, le genre, avons-nous dit, est plutôt substance que les espèces, et l’universel que le particulier ; les idées sont analogues à l’universel et au genre, car c’est aux mêmes titres qu’elles sont regardées comme des essences.

La forme substantielle étant une essence, et sa notion étant renfermée dans la définition, nous avons dû déterminer ce que c’était que la définition, et l’être en soi. Et comme la définition est l’expression de la notion de l’être, et que cette notion a des parties, il était nécessaire de s’occuper des parties, de voir lesquelles sont parties de la substance, lesquelles ne le sont pas, et enfin s’il y a identité entre les parties de la substance et celles de la définition.

Puis nous avons vu que ni l’universel, ni le genre n’étaient des substances. Quant aux idées et aux êtres mathématiques, nous nous en occuperons plus tard ; car quelques-uns en font des substances indépendantes des substances sensibles. Occupons-nous maintenant des substances unanimement reconnues. Ce sont les substances sensibles, et les substances sensibles ont