Page:Aristote Metaphysique 1840 2.djvu/54

Cette page a été validée par deux contributeurs.

par exemple si l’on divisait les animaux qui ont des pieds en blancs et en noirs, alors il y aurait autant d’essences que de divisions.

On voit donc que la définition est la notion fournie par les différences, et qu’il convient que ce soit celle de la dernière différence. C’est ce qui se montrerait clairement si l’on transposait les termes des définitions qui contiennent plusieurs différences, si l’on disait par exemple : l’homme est un animal à deux pieds, qui a des pieds. Qui a des pieds, est inutile, quand on a dit : qui a deux pieds. Et puis dans l’essence il n’y a pas de rangs ; car comment peut-on concevoir en elle la relation de priorité et de postériorité ?

Telles sont les premières remarques que nous avions à présenter sur les définitions qui se font par les divisions du genre.


XIII.


Il s’agit pour nous de l’étude de la substance ; revenons donc sur nos pas. Substance se prend pour le sujet, pour l’essence pure, pour la réunion de l’un et de l’autre, pour l’universel[1]. Deux d’entre ces acceptions ont été examinées, l’essence pure et le sujet.

  1. Voyez liv. V, 8, t. I, p. 169 sqq. Voyez aussi Categor., 5, Bekker, p. 2, 3, 4.