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s’ils n’ont pas eux-mêmes une autre substance, les nombres par exemple ; ou quelque chose d’analogue ? C’est un point que nous examinerons plus tard[1], car c’est dans l’intérêt de cette recherche que nous nous efforçons d’arriver à la définition des substances sensibles, substances dont l’étude est plutôt l’affaire de la physique et de la seconde philosophie[2]. Ce que doit connaître en effet le physicien, ce n’est pas seulement la matière, c’est la matière intelligible, c’est celle-là surtout. Comment donc les parties sont-elles parties dans la définition, et pourquoi y a-t-il unité de notion dans la définition ? Il est évident en effet, que l’objet défini est un. Mais en quoi consiste l’unité d’un objet composé de parties, c’est ce que nous examinerons plus tard[3].

Nous avons montré pour tous les êtres en général ce que c’était que l’essence pure, comment elle existait en soi, et pourquoi dans certains cas les parties du défini entraient dans la définition de l’essence pure, tandis qu’elles n’y entraient pas dans les autres. Nous avons dit aussi que les parties matérielles du défini n’entraient pas dans la définition de la substance, car les parties matérielles ne sont pas des parties de la substance, si ce n’est de la substance totale. Celle-ci a une définition et n’en a pas, selon le point de vue. On ne peut embrasser dans la définition la matière, laquelle est l’indéterminé ; mais on peut définir par

  1. Voyez les liv. XIII et XIV.
  2. Voyez liv. VI, t. I, p. 208 sqq., et Physic. auscult., liv. II, Bekker, p. 192 sqq.
  3. Dans le chapitre suivant.