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salem eo quod priorem ; Argyr. : atque universalem, hoc ipso quod antecedit.

Page 180. Et si, d’un temps limité, de ce temps qui sépare demain de l’instant actuel, on retranche sans cesse du temps, comme nous venons de faire, on finira par arriver à ce qui est présentement. BEKKER, p. 1065 : καὶ τοῦτον δὴ τὸν τρόπον ἀπὸ πεπερασμένου χρόνου τοῦ ἀπὸ τοῦ νῦν μέχρι αὔριον ἀφαιρουμένου χρόνου ἥξει ποτὲ εἰς τὸ ὑπάρχον.

La leçon de Bekker est celle des anciens éditeurs, et il ne note dans ses mss. aucune variante à cet endroit. Toutefois Brandis a fait subir une mutilation à la phrase. Il supprime ἀπὸ τοῦ νῦν μέχρι αὔριον, soit que l’exemple ne lui ait pas paru assez général, soit pour tout autre motif. Nous sommes loin de trouver plausible la correction de Brandis. Outre l’autorité des manuscrits, et celle des traducteurs latins, lesquels ont tous reproduit les expressions dont il s’agit, n’est-il pas évident que τοῦτον τὸν τρόπον appelle ἀπὸ τ. ν. μ. α. ? De quelle manière, en effet, a-t-on procédé, et sur quel exemple ? Le voici : « Il y aura demain une éclipse, si telle chose a lieu, et cette chose aura lieu à condition qu’une autre aura lieu elle-même, laquelle deviendra à une autre condition encore. » Tous les autres exemples reviennent en définitive à celui-là, comme on peut le voir au livre VI, t. I, p. 218 ; et la généralité du principe ne souffre nullement de l’intercalation des mots condamnés par Brandis.

Page 191. Mais ni l’infini tout entier n’est susceptible d’un tel mouvement, ni la moitié de l’infini, ni une partie quelconque de l’infini. BEKKER, p. 1067 ; BRANDIS, p. 234 : ἀδύνατον δὲ τὸ ἄπειρον ἢ πᾶν ἢ τὸ ἥμισυ ὁποτερονοῦν πεπονθέναι.

Argyropule traduit : at fieri nequit, ut aut totum infinitum