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On ne voit pas où les docteurs scolastiques ont puisé l’idée de cette comparaison bizarre.

Page 111. Mais il est impossible que les contraires existent simultanément, impossible qu’il y ait simultanéité dans les actes divers…

Ce dernier membre de phrase τὰς ἐνεργίας δὲ ἅμα ἀδύνατον ὑπάρχειν, Brandis, p. 189, Bekker, p. 1051, n’a pas été traduit par les traducteurs latins ; et les anciens éditeurs l’ont mis entre crochets, comme étant d’une authenticité douteuse. Brandis et Bekker ont banni avec raison ce scrupule exagéré. Ils ont admis sans restriction dans leur texte une portion de phrase qui ne manque que dans les deux mss., F et T, et qui, loin d’être une répétition oiseuse de ce qui précède, sert à préciser le sens de ces mots vagues : Il est impossible que les contraires existent simultanément, τὰ δ’ ἐναντία ἅμα ἀδύνατον.

Page 112. Pourquoi la somme des trois angles d’un triangle est-elle égale à deux angles droits ? Parce que la somme des angles formés autour d’un même point, sur une même ligne, est égale à deux angles droits. Si l’on formait l’angle extérieur, en prolongeant l’un des côtés du triangle, la démonstration serait immédiatement évidente. BEKKER, p. 1051 ; BRANDIS, p. 1 89 : διὰ τί δύο ὀρθαὶ τὸ τρίγωνον ; ὅτι αἱ περὶ μίαν στιγμὴν γωνίαι ἴσαι δύο ὀρθαῖς· εἰ οὖν ἀνῆκτο ἡ παρὰ τὴν πλευράν, ἰδόντι ἂν ἦν εὐθὺς δῆλον.

Nous n’avons pas besoin de justifier les additions que nous avons faites à la lettre d’Aristote. Traduire littéralement, c’eût été nous rendre inintelligibles. Un triangle de deux droits ne signifie rien en français, non plus qu’un angle allongé le long du côté ; et il n’est pas vrai que les angles formés