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nombre, seront identiques les uns aux autres ; il y aura identité entre le soleil et la lune.

Mais pourquoi les nombres sont-ils des causes ? Il y a sept voyelles, sept cordes à la lyre, sept accords ; les pléiades sont au nombre de sept ; c’est dans les sept premières années que les animaux, sauf les exceptions, perdent leurs premières dents ; les chefs étaient sept devant Thèbes. Est-ce donc parce que le nombre sept est sept, que les chefs se sont trouvés sept, et que la Pléiade se compose de sept étoiles ; ou bien serait-ce, pour les chefs, à cause du nombre des portes de Thèbes, ou pour une autre raison ? Tel est le nombre d’étoiles que nous attribuons à la Pléiade ; mais nous n’en comptons bien que douze dans l’Ourse, tandis que quelques-uns y en distinguent davantage[1]. Il en est qui disent que le xi, le psi et le dzêta sont des sons doubles, et que, comme il y a trois accords, c’est pour cela qu’il y a trois lettres doubles ; mais, dans cette hypothèse, il y aurait une grande quantité de lettres doubles. On ne fait pas attention à cette conséquence ; on ne veut pas voir qu’alors un seul signe devrait représenter l’union du gamma et du rhô. On dira, sans doute, que dans le premier cas la lettre composée est le double de chacun des éléments qui la composent, ce qui ne se remontre point ailleurs. Pour nous, nous répondrons qu’il n’y a que trois dispositions de l’organe de la voix propres à l’émission du sigma après la première consonne de la syllabe. Telle est la raison unique pour laquelle il

  1. Les Chaldéens, suivant les commentateurs.