Page:Aristote Metaphysique 1840 2.djvu/321

Cette page a été validée par deux contributeurs.

soit, est toujours un nombre de certaines choses, de feu, de terre, d’unités ; tandis que l’essence est le rapport mutuel des quantités qui entrent dans le mélange : or, ce n’est pas là un nombre, c’est la raison même du mélange des nombres corporels ou tous autres quelconques.

Le nombre n’est donc pas une cause efficiente ; et, ni le nombre en général, ni le nombre composé d’unités n’est la matière constituante, ou l’essence, ou la forme des choses ; je vais plus loin : il n’en est même pas la cause finale.

VI.

Une difficulté qu’on pourrait soulever encore, c’est de savoir quelle sorte de bien résulte des nombres, soit dans le cas où le nombre qui préside au mélange est pair, soit quand il est impair. On ne voit pas que l’hydromel en valût mieux pour la santé, s’il était un mélange réglé par la multiplication de trois par trois. Il sera meilleur, au contraire, si ce rapport ne se trouve pas entre ses parties, si la quantité d’eau l’emporte : supposez le rapport numérique en question, le mélange ne se fait plus. D’ailleurs les rapports qui règlent

    parlé à la fin du premier livre. T. I, p. 55, en note :  Ἡ δὲ χθὼν ἐπίηρος… (Hê de chthôn epiêros…)