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d’un contraire. Nous avons dit comment. De plus, en vertu de quel principe y a-t-il unité dans les nombres, dans l’âme, dans le corps, et en général unité de forme et d’objet ? personne ne le dit, et personne ne saurait le dire, à moins de reconnaître avec nous que c’est en vertu de la cause motrice.

Quant à ceux qui prennent pour principe le nombre mathématique, et qui admettent ainsi une succession infinie d’essences, et des principes différents pour les différentes essences, ils font de l’essence de l’univers une collection d’épisodes[1], car qu’importe alors à une essence qu’une autre essence existe ou n’existe pas ? Enfin ils ont une multitude de principes ; mais les êtres ne veulent pas être mal gouvernés :

Le commandement de plusieurs n’est pas bon ; il ne faut qu’un seul chef[2].


FIN DU LIVRE DOUZIÈME.

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  1. Voyez plus bas, liv. XIV, 3.
  2. Homère, Iliade, II, B., 204.