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quelles on dit deux fois la même chose, et celles-là sont dans ce cas. S’il en est ainsi, il n’y aura pas non plus de définition embrassant à la fois l’attribut et le sujet, définition du nombre impair, par exemple. Mais on donne des définitions de ces sortes d’objets ; on ne s’aperçoit pas que ces définitions sont fautives. Nous voulons bien accorder, du reste, que ces objets peuvent se définir ; mais alors, ou bien on les définira autrement, ou bien, comme nous l’avons dit, il faudra admettre différentes espèces de définitions, différentes espèces d’essences. Ainsi, sous un point de vue il ne peut y avoir ni définition ni essence, sinon pour les substances ; sous un autre, il y a définition des autres modes de l’être.

Il est évident d’ailleurs que la définition est l’expression de l’essence, et que l’essence ne se trouve que dans les substances, ou du moins qu’elle se trouve, surtout et avant tout, absolument enfin, dans les substances.

VI.

La forme substantielle est-elle la même chose que chaque être, ou en diffère-t-elle, c’est ce qu’il nous faut examiner. Cela nous sera utile pour notre recherche relativement à la substance. Chaque être ne diffère point, ce semble, de sa propre essence ; et la forme