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n’est évidemment point séparée : pour une maison, par exemple. Enfin, les principes sont-ils identiques quant à l’espèce ou quant au nombre ? S’il sont identiques en nombre, tout sera identique.


III.

La science du philosophe est la science de l’être en tant qu’être, dans toutes ces acceptions[1], et non pas sous un point de vue particulier. L’être n’a pas une signification unique, mais s’entend de plusieurs manières ; or, s’il n’y a analogie que de nom, et s’il n’y a pas au fond un genre commun, l’être n’est pas du domaine d’une seule science, n’y ayant pas, entre les diverses sortes d’être, unité de genre. Mais s’il y a aussi rapport fondamental, alors l’étude de l’être appartiendra à une seule science. Ce que nous avons dit qui avait lieu pour le médical et pour le sain, a lieu aussi, ce semble, pour l’être. Médical et sain se prennent l’un et l’autre sous plusieurs acceptions : on donne ces noms à tout ce qui peut se ramener de telle façon, ou de telle autre, soit à la science médicale, soit à la santé ; mais toutes les significations de chacun de

  1. Voyez liv. IV, 1, 2, t. l, p. 102 sqq. ; et passim.