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jet. Les essences sont nécessairement dans le même cas ; car cette observation s’applique également à tous les êtres. On voit alors que l’unité est dans chaque genre une nature particulière, et que l’unité n’est elle-même la nature de quoi que ce soit ; et de même que dans les couleurs l’unité qu’il faut chercher est une couleur, de même l’unité qu’il faut chercher dans les essences, c’est une essence.

Ce qui prouve d’ailleurs que l’unité signifie, sous un point de vue, la même chose que l’être, c’est qu’elle accompagne comme l’être, toutes les catégories, et, comme lui, ne réside en particulier dans aucune d’elles, ni dans l’essence, ni dans la qualité, pour citer des exemples ; c’est qu’ensuite il n’y a rien de plus dans l’expression quand on dit : un homme, que quand on dit : homme ; de la même manière que l’être ne signifie pas autre chose que substance, ou qualité, bu quantité : c’est qu’enfin l’unité, dans son essence, c’est l’individualité même[1].


III..

L’unité et la pluralité sont opposées de plusieurs manières : dans un sens l’unité est opposée à la pluralité comme l’indivisible l’est au divisible. Car ce qui

  1. Τὸ ἑκάστῳ εἶναι.