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dans le cas où les autres manuscrits seraient anonymes ; or, ils portent tous un nom, et le même nom.

4o Sepulveda n’a pas traduit tout le commentaire sur les livres VI-XIV ; il n’en connaissait ni le XIIIe ni le XIVe.

5o On a vu dans la dissertation de Sepulveda, que le nom d’Alexandre ne manque dans aucun des manuscrits qu’il avait sous les yeux. Le traducteur d’Alexandre n’établit aucune distinction dans le genre de celle qu’on lui attribue.

6o L’expression de Michel d’Ephèse : Scripsi etiam nonnihil (nous supposons exacte cette version), ne s’applique guère, ce semble, à un ouvrage aussi considérable que le commentaire dont il s’agit.

7o Enfin la citation Scripsi etiam… prouve contre la conclusion qu’on en tire ; elle montre clairement que nous n’avons pas le commentaire de Michel d’Ephèse sur la seconde moitié de la Métaphysique. La partie contestée des scolies, ce sont les livres VI-XIV. Or, les expressions supersextum usque ad decimum tertium désignent les livres VII-XIV. Les commentateurs grecs ne comptent pas l’ἄλφα ἔλαττον, et la note de M. Ravaisson, lege quartum, au sujet de decimum tertium exige impérieusement pour sextum : lege septimum. Michel d’Ephèse n’a donc pas écrit de commentaire sur le VIe livre de la Métaphysique. Et pourtant nous avons un commentaire sur le VIe livre ; et cet ouvrage est évidemment de la même main que les scolies des livres qui suivent, de l’aveu même du critique que nous combattons. Donc on ne saurait attribuer à Michel d’Ephèse le commentaire sur les livres VI-XIV ; et la démonstration de Sepulveda subsiste dans toute sa force.


FIN DU TOME PREMIER.