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pour qu’on sache bien quel est cet Alexandre, il énumère ses qualités dans le sixième livre : blanc, maigre, philosophe, d’Aphrodisée, et immédiatement après, revient aux expressions moi et mon. Ajoutez que dans tout le cours de ce long ouvrage il n’est fait mention d’aucun des commentateurs d’Aristote à l’exception d’Aapasius, et de Sosigène qui fut le maître d’Alexandre d’Aphrodisée. Aspasius est cité dans les deux parties du commentaire, Sosigène seulement dans la seconde où Alexandre le nomme son maître. Si l’on insiste, si l’on prétend que dans quelques passages la dernière partie du commentaire laisse à désirer, je demanderai s’il existe un seul ouvrage parfait. Aucun, répondra-t-on sans nul doute. Hé bien, n’allons pas exiger de la nature humaine une puissance toute divine, et contentons-nous de ce que dans cette dernière partie, ainsi que partout, Alexandre est resté infiniment au-dessus de tous les commentateurs grecs et latins.

« Ces preuves rendent si manifeste l’erreur de nos adversaires, qu’on ne saurait se refuser à leur évidence ; ce serait ne pas voir luire le soleil en plein midi… »

Après une étude longue, attentive, et, nous ne craignons pas de le dire, approfondie, du commentaire entier dans son ensemble et dans ses moindres détails, nous nous arrêtons à l’opinion de Sepulveda. Il n’y a aucun motif intrinsèque de contester l’authenticité d’une partie de ce commentaire, et la fin est, de même que le commencement, digne d’Alexandre d’Aphrodisée. Quant aux raisons extérieures alléguées par. M. Ravaisson, elles ne nous ont point semblé concluantes. Voici quelques observations qui sans doute se seront déjà présentées d’elles-mêmes à l’esprit du lecteur.

1o Un seul manuscrit, le manuscrit 1876, porte, suivant l’éditeur du texte d’Alexandre, le titre qui attribue à Michel d’Éphèse lesseolies sur les livres VI-XIV.

2o Ce titre, M. Ravaisson le donne assez différent de celui de Brandis. D’où vient la différence ?

3o Brandis ne songe à tirer aucune conséquence positive de ce titre : ce titre, en effet, n’aurait quelque importance que