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NOTES.

LIVRE DEUXIÈME.




Page 58. Mais l’impossibilité d’une possession complète de la vérité dans son ensemble et dans ses parties, montre tout ce qu’il y a de difficile dans la recherche dont il s’agit.

Nous lisons avec les anciens éditeurs : Τὸ δ’ ὅλον τ’ ἔχειν καὶ μέρος μὴ δύνασθαι, δηλοῖ τὸ χαλεπὸν αὐτῆς, et non pas avec Brandis, p. 35 et Bekker p. 993 : Τὸ δ’ ὅλον τι ἔχειν, ce qui signifierait : « Mais avoir une vue d’ensemble, sans pouvoir connaître toutes les parties, etc. » Avoir une vue d’ensemble sans pouvoir connaître toutes les parties, a quelque chose d’obscur et d’affecté. Il est vrai que l’ancienne leçon n’est pas sans difficultés. Faut-il entendre τὸ δ’ ὅλον τ’ ἔχειν κ. τ. λ. comme s’il y avait τ. δ. ὅ. τ. ἔ. καὶ μέρος μὴ δύνασθαι ἔχειν, auquel cas la leçon reviendrait pour le sens à celle de Brandis et de Bekker ; faut-il n’y voir qu’une simple hyperbate ? Alexandre d’Aphrodisée ne décide pas la question. Schol. p. 590 ; Sepulv. p. 45. Asclépius se jette dans de vagues considérations à propos de μέρος, Schol. p. 591 ; et l’autre scoliaste cité par Brandis (Cod. reg.) s’en tient au doute comme Alexandre, id. ibid. Forcés de choisir, nous avons adopté le sens qui nous a paru le plus naturel, et le mieux d’accord avec tout le passage.

Page 59. Et les praticiens, quand ils considèrent le comment des choses, n’examinent pas la cause pour