Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/407

Cette page a été validée par deux contributeurs.

qu’il y entre un autre son, distinct de tous ceux qu’on reconnaît comme éléments.

Nous n’avons pris pour exemple, ni sma, qu’on lit dans les textes imprimés et dans les mss., parce que personne ne peut contester que sma ne vienne de s, de m et de a ; ni za, qui ne serait qu’une représentation fautive du ζά d’Alexandre d’Aphrodisée, parce que notre z n’est en réalité qu’une autre forme de la lettre s. Nous avons préféré xa que donne aussi Alexandre, et qui présente dans notre langue la même particularité que dans le grec : xa, csa. Voyez Schol., p. 586 ; Sepulv., p. 43. Dans le passage d’Alexandre, σμά n’est pas même indiqué. Philopon, fol. 6, b, ne donne que sda (ζά). Asclépius adopte σμά, à ce qu’il semble, Schol., p. 587 ; mais l’explication qu’il ajoute est-elle vraie avec σμά ? οὐδέποτε δύνανται γνῶναι εἴτε ἐκ τοῦ σʹ σύγκειται εἴτε ἐκ τοῦ ζʹ ἢ δʹ. Elle suppose ζά, et encore à condition de lire : εἴτε ἐκ τοῦ ζʹ σύγκ. εἰτε ἐκ τοῦ σʹ ἢ δʹ, sans quoi elle n’a absolument aucun sens.

Page 55. Il résulte évidemment de ce qui précède que les recherches de tous les philosophes portent sur les principes que nous avons énumérés dans la Physique…

Voici comment M. A. Jacques apprécie la méthode suivie par Aristote dans l’examen des systèmes de ses devanciers :

« Sans doute Aristote n’a pas résolu avec cette fermeté qui suppose l’expérience d’un âge plus avancé, le problème de la méthode historique : il ne l’a pas même posé, du moins explicitement. Mais s’il n’a pas donné directement le précepte, il l’a suivi ; et de sa pratique, il est aisé de conclure la théorie, énoncée ou non, qu’elle réfléchit fidèlement.

« Aristote part d’un système qu’il emprunte à l’analyse psychologique et qu’il importe dans l’histoire pour s’y orienter :