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nombre, l’homme idéal, que ce doit ou non un nombre déterminé, sera un rapport numérique de certains objets, et non un pur nombre ; et, par conséquent, ce n’est pas le nombre qui constituera l’être particulier.

Nous avons lu avec les anciens éditeurs : Καὶ ὁ αὐτὸς ἄνθρωπος ἄλλων τινῶν ὑποκειμένων ἔσται· καὶ ἡ ἰδέα ἀριθμός, καὶ αὐτοάνθρωπος, εἴτε ἀριθμός τις ὢν εἴτε μή, ὅμως ἔσται λόγος ἐν ἀριθμοῖς τινῶν, καὶ οὐκ ἀριθμός· καὶ οὐκ ἔσται τις διὰ ταῦτα ὁ ἀριθμός. Brandis, p. 31, supprime, καὶ ὁ αὐτὸς ἄνθρωπος, rapporte ἄλλων τινῶν ὑπ. au membre de la phrase précédent, remplace καὶ οὐκ ἔσται par οὐδ’ ἔσται, et ne met pas d’article devant le dernier mot, ἀριθμός. Bekker suit le texte de Brandis ; seulement il ponctue un peu différemment : ἄλ. τιν. ὑπ. ἔσται, καὶ ἡ ἰδέα ἀριθμός· και αὐτ…, p. 991. Ces corrections, surtout celles de Brandis, ont obscurci le sens au lieu de l’éclaircir. M. Cousin, qui traduit d’après le texte nouveau, s’est vu forcé de commenter la phrase pour la rendre intelligible. Il nous a semblé que l’ancienne leçon, autorisée du reste par plusieurs des mss. de Bekker, échappait à cet inconvénient ; que la suite du raisonnement y était nettement marquée, et que la conclusion d’Aristote arrivait naturellement et sans effort. Aristote vient de faire cette supposition : Un homme est un rapport numérique de certaines substances. Il en tire la conséquence immédiate : L’homme en soi, c’est-à-dire le type, le modèle de l’individu, se compose aussi de certaines substances. Puis il marque la contradiction où tombent les partisans de la doctrine des nombres : L’homme idéal n’est plus un pur nombre, comme on l’avait affirmé. Enfin, il amène le principe général qu’il veut établir, et qui sort toujours de ses arguments contre la théorie des nombres : Le nombre ne se réalise pas dans les êtres.

Page 54. Ainsi, les uns disent que la syllabe xa est composée de c, de s, et de a ; les autres prétendent