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Quoi qu’il en soit, on peut, aujourd’hui encore, s’en tenir au doute, comme Patrizzi. Aussi, toutes les fois que nous avons cité, toutes les fois que nous citerons la version de Patrizzi, nous avons donné, nous donnerons toujours au commentateur, ainsi que l’a fait son interprète, le nom de Philopon.


Page 11. Le but proposé à notre entreprise, ce doit être un étonnement contraire, si je puis dire, à celui qui provoque les premières recherches de toute science. Bekker, p. 983 ; Brandis, p. 9 : Δεῖ μέντοι πως κασταστῆναι τὴν κτῆσιν αὐτῆς εἰς τοὐναντίον…

Nous avons suivi, pour l’interprétation générale de cette fin de chapitre, les indications de Philopon, fol. 2, a. La distinction entre les deux sortes d’étonnement, celui qui est le principe de la science, et celui qui en est, pour ainsi dire, le dernier terme, entre l’étonnement de l’homme qui ne sait pas et l’étonnement de l’homme qui sait, rattache naturellement ce passage à tout ce qui précède, et donne un sens clair et précis à τοὐναντίον. Nous ne parlerons pas de la leçon τάξιν des anciennes éditions, au lieu de κτῆσιν. Au fond, le sens est le même ; c’est toujours de la philosophie qu’il s’agit, en opposition avec les autres sciences. Nous préférons néanmoins la leçon des nouveaux éditeurs ; elle s’accorde mieux, ce semble, avec la signification propre de καταστῆναι.