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du nombre deux. Telles sont les diverses significations du mot faux.

On dit qu’un homme est faux, lorsqu’il aime, lorsqu’il recherche la fausseté sans aucun autre but, mais pour la fausseté elle-même, ou bien lorsqu’il pousse les autres à la fausseté. C’est dans ce dernier sens que nous donnons le nom de fausses aux choses qui offrent une image fausse. C’est donc une fausseté que cette proposition de l’Hippias[1], que le même être est à la fois véridique et menteur. Socrate appelle menteur celui qui peut mentir ; et par là il entend celui qui est instruit et adroit. Il ajoute que celui qui est méchant volontairement vaut mieux que celui qui l’est involontairement. Et cette fausseté, il prétend l’établir par une induction : Celui qui boite à dessein, vaut mieux que celui qui boite involontairement ; et par boiter il entend imiter un boiteux. Mais en réalité, celui qui boiterait à dessein, serait pire assurément ; il en est de cela comme de la méchanceté dans le caractère.

XXX.

Accident[2] se dit de ce qui se trouve dans un être


  1. Platon, Hippias minor, IV, p. 365, et XVI, p. 374, jusqu’à la fin du dialogue.
  2. Συμϐεϐηκός.