Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/354

Cette page a été validée par deux contributeurs.

parfait se dit métaphoriquement de la mort : l’un et l’autre sont le dernier terme. Enfin la raison pour laquelle on fait une chose, est un but final, une perfection.

Parfait en soi s’entend donc alors, ou de ce à quoi il ne manque rien de ce qui constitue le bien, de ce qui n’est point surpassé dans son genre propre, ou de ce qui n’a en dehors de soi absolument aucune partie. D’autres choses, sans être parfaites par elles-mêmes, le sont en vertu de celles-là, ou parce qu’elles produisent la perfection, ou parce qu’elles la possèdent, qu’elles sont en harmonie avec elle, ou bien parce qu’elles soutiennent quelque autre espèce de rapport avec ce qui est proprement appelé parfait.

XVII.

Terme[1] se dit de l’extrémité de chaque chose, du point à partir duquel il n’y a plus rien, en deçà duquel est tout. C’est aussi la limite des grandeurs, ou des choses qui ont grandeur, enfin le but de chaque chose, j’entends le point où aboutit le mouvement, l’action, et non pas le point de départ. Quelquefois néanmoins on donne également ce nom, au point de départ, au point d’arrêt, à la cause finale, à la substance de chaque être et à son essence ; car ces principes sont le terme de la connaissance, et comme


  1. Πέρας.