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n’est point relative à l’être auquel elle appartient : parler ainsi, ce serait répéter deux fois la même chose. De même la vue est relative à quelque objet, non point à l’être dont elle est la vue, bien qu’il soit vrai de le dire. La vue est relative ou à la couleur, ou à quelque autre chose de semblable. Dans l’autre expression il y aurait deux fois la même chose : la vue est la vue de l’être dont elle est la vue.

Les choses qui en elles-mêmes sont relatives, le sont, ou comme celles dont nous venons de parler, ou bien parce que les genres dont elles dépendent sont relatifs de cette manière. La médecine, par exemple, rentre dans les choses relatives, parce que la science, dont elle est une espèce, semble elle-même une chose relative. On donne encore le nom de relatifs aux attributs en vertu desquels les êtres qui les possèdent sont dits relatifs : à l’égalité, parce que l’égal est relatif, à la similitude, parce que le semblable l’est aussi. Il y a enfin des relations accidentelles : ainsi l’homme est relatif, parce que accidentellement il est double, et que le double est une chose relative. Le blanc aussi peut être relatif de la même manière, si le même être est accidentellement double et blanc.

XVI.

Parfait[1] se dit d’abord de ce en dehors de quoi il


  1. Τέλειον.