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ral du multiple par rapport au sous-multiple, du plus par rapport au moins ; ou bien c’est le rapport de ce qui échauffe à ce qui est échauffé, de ce qui coupe à ce qui est coupé, et en général de ce qui est actif à ce qui est passif. C’est aussi le rapport du commensurable à la mesure, de ce qui peut être su à la science, du sensible à la sensation. Les premières relations sont les relations numériques, relations indéterminées ou relations de nombres déterminés entre eux, ou relations d’un nombre avec l’unité. Ainsi, la relation numérique de la pluralité à l’unité n’est point déterminée : ce peut être tel ou tel nombre. La relation de un et demi avec un demi, est une relation de nombres déterminés ; la relation du nombre fractionnaire en général à la fraction, n’est pas une relation de nombres déterminés : il en est pour elle comme pour celle de la pluralité à l’unité. En un mot la relation du plus au moins est une relation numérique complètement indéterminée. Le nombre inférieur est, il est vrai, commensurable, mais on le compare à un nombre incommensurable. En effet, le plus relativement au moins, c’est une fois le moins et encore un reste ; ce reste est indéterminé, il peut lui être ou ne pas lui être égal.

Toutes ces relations sont des relations de nombres ou de propriétés du nombre, et aussi les relations par égalité, par similitude, par identité ; mais celles-ci sont d’une autre espèce. En effet, sous chacun de ces modes, il y a l’unité ; on appelle identique ce dont l’essence est une, semblable, ce qui a la même qualité ; égal, ce qui a la même quantité. Or, l’unité est le