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On peut donc ramener les différents sens de qualité à deux principaux, dont l’un est par excellence le sens propre du mot. La qualité première est la différence dans l’essence. La qualité dans les nombres fait partie des nombres mêmes ; c’est bien une différence d’essences, mais d’essences ou immobiles, ou considérées en tant qu’immobiles.

Dans la seconde espèce de qualités au contraire, se rangent les modes des êtres en mouvement, en tant qu’ils sont en mouvement, et les différences des mouvements. La vertu, le vice, peuvent être considérés comme faisant partie de ces modes, car ils sont l’expression des différences de mouvement ou d’action dans les êtres en mouvement qui font ou éprouvent le bien ou le mal. Par exemple, cet être peut être mis en mouvement ou agir de telle manière, il est bon ; cet autre d’une manière contraire, il est mauvais. Le bien et le mal surtout reçoivent le nom de qualités dans les êtres animés, et parmi ceux-ci, principalement dans ceux qui ont une volonté.

XV.

Relation[1] s’entend, ou bien du double par rapport à la moitié, du triple par rapport au tiers, et en géné-

  1. Πρός τι. Voyez le chapitre de la Relation dans le traité déjà si souvent indiqué. Categor., 7, Bekk., p. 6 sq.