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à la puissance première, c’est-à-dire au principe du changement placé dans un autre être en tant qu’autre. Les autres choses sont dites possibles ou puissantes, les unes parce qu’un autre être a sur elles un pouvoir de ce genre, les autres au contraire parce qu’elles ne sont point soumises à ce pouvoir ; d’autres parce que ce pouvoir est d’une nature déterminée. Il en est de même des acceptions d’impuissant ou d’impossible, de sorte que la définition de la puissance première est : Principe du changement placé dans un autre être en tant qu’autre.

XIII.

Quantité[1] s’entend de ce qui est divisible en éléments constitutifs, dont l’un ou l’autre, ou chacun, est un et a, de sa nature, une existence propre. La pluralité est une quantité lorsqu’elle peut se compter ; la grandeur, lorsqu’elle peut se mesurer. On appelle pluralité ce qui est, en puissance, divisible en parties non continues ; grandeur, ce qui peut se diviser en parties continues. Une grandeur continue dans un seul sens,


  1. Ποσόν. Dans un autre, ouvrage, Aristote réduit à deux modes généraux tous les modes de la quantité proprement dite : 1o Quantité discrète, 2o Quantité continue. Il distingue aussi, comme dans ce chapitre, des quantités essentielles et des quantités qui ne portent que par accident le caractère de la quantité. Catégor., 6. Bekk., p. 4, 5,6.