Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/331

Cette page a été validée par deux contributeurs.

nous venons d’énumérer les premiers entraînent toujours les suivants. Ainsi, l’un en nombre est aussi un en forme ; mais ce qui est un en forme ne l’est pas toujours en nombre. Tout ce qui est un en forme, l’est toujours numériquement. L’unité générique n’est pas toujours unité de forme ; elle est toujours unité par analogie. Mais tout n’est pas un génériquement, qui est un par analogie.

Il est évident aussi que la pluralité doit être mise en opposition avec l’unité. Il y a pluralité ou bien par le défaut de continuité, ou bien parce que la matière, soit la matière du genre, soit les derniers éléments, peut se diviser par la forme, ou bien parce qu’il y a pluralité de définitions exprimant l’essence.

VII.

L’être[1] s’entend de ce qui est accidentellement, ou de ce qui est en soi. Il y a, par exemple, être accidentel, quand nous disons : le juste est musicien ; l’homme est musicien ; le musicien est homme. De même à peu près que quand nous disons que le musicien bâtit, c’est parce que l’architecte est accidentellement musicien, ou le musicien architecte ; car, une chose est ceci ou cela, signifie que ceci ou cela est l’accident de cette chose ; de même aussi, pour


  1. Τὸ ὄν.