Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/320

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Du reste, le caractère commun à tous les éléments, c’est que l’élément de chaque être c’est son principe constitutif.

IV.

Nature[1] se dit d’abord de la génération de tout ce qui croît, par exemple lorsqu’on prononce longue, la première syllabe du mot grec[2] ensuite de la matière intrinsèque d’où provient ce qui naît ; c’est en outre le principe du premier mouvement dans tout être physique, principe interne et attaché à l’essence. Et l’on nomme croissance naturelle d’un être, l’augmentation qu’il reçoit d’un autre être soit par son adjonction[3], soit par sa connexion[4], soit, comme les embryons, par son adhérence[5] avec cet être. La connexion diffère de l’adjonction en ce que, dans ce dernier cas, il n’y a qu’un simple contact, tandis que dans l’autre cas, il y a dans les deux êtres quelque chose qui est un, et qui, au lieu d’un contact, produit leur connexion, et fait de ces deux êtres une unité sous le


  1. Φύσις.
  2. Οἷον εἴ τις λέγοι ἐπεκτείνας τὸ ῦ. Les mots dérivés de φύω, φύομαι, tels que φύσομαι, πέφυκα, font long ; et φύσις dans ce cas est rapporté à son étymologie. Du reste ce sens est tout grec.
  3. Τῷ ἅπτεσθαι.
  4. Συμπεφυκέναι.
  5. Προσπεφυκέναι.