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combinées ou simples. Enfin, toutes ces causes sont ou en acte, ou en puissance. Mais il y a cette différence entre elles, que les causes en acte, ainsi que les causes particulières, commencent et finissent en même temps que les effets qu’elles produisent : ce médecin, par exemple, n’est guérissant qu’autant qu’il traite ce malade ; et cet architecte n’est construisant qu’autant qu’il construit cette maison. Il n’en est pas toujours ainsi des causes en puissance ; la maison et l’architecte ne périssent pas en même temps.

III.

On nomme élément[1] la matière première qui entre dans la composition, et ne peut être divisée en parties hétérogènes[2] : ainsi, les éléments du son, c’est ce qui constitue le son, et les dernières parties dans lesquelles on le divise, parties qu’on ne peut plus diviser en d’autres sons d’une espèce différente de la leur propre. Si on les divisait, leurs parties seraient de même

  1. Στοιχεῖον.
  2. Aristote, dans le De Cœlo : « L’élément est ce en quoi se divise un corps… L’élément ne se divise pas… Le feu et la terre existent en puissance dans la chair et dans le bois ; on les voit s’en séparer ; mais il n’y a ni chair ni bois dans le feu, pas plus en acte qu’en puissance ; s’il y en avait, il pourrait y avoir séparation. » III, 3. Bekk.,p.302.