Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/314

Cette page a été validée par deux contributeurs.

La cause finale est dans le même cas, car le bon et le beau sont pour beaucoup d’êtres et principes de connaissance, et principes de mouvement.

II.

On appelle cause[1], ou bien la matière dont une chose se fait : l’airain est la cause de la statue, l’argent celle de la coupe, et, en remontant plus haut, les genres auxquels appartiennent l’argent et l’airain ; ou bien la forme et le modèle ainsi que leurs genres, c’est-à-dire, la notion de l’essence : la cause de l’octave[2], c’est le rapport de deux à un, et, en général, le nombre et les parties qui entrent dans la définition de l’octave. Cause se dit encore du premier principe du changement ou du repos. Celui qui donne le


  1. Αἴτιον. Ce chapitre de la Métaphysique se retrouve tout entier, avec les mêmes développements, les mêmes termes, dans un autre ouvrage d’Aristote. Voyez Phys. auscult., II, 8. Bekk., p. 198, 199. Asclépius mentionne à ce propos, l’opinion de ceux qui prétendent que certains passages ont été transportée, des autres livres d’Aristote dans la Métaphysique, pour combler des lacunes : Ἔλεγον γὰρ ὅτι τινὰ παραπώλοντο καὶ μὴ δυνηθέντες μιμήσασθαι ἐκ τῶν ἀυτοῦ ἐφήρμοσαν. Schol. p. 589. Il ne paraît pas que cette opinion ait eu d’autre fondement que la ressemblance des idées et des expressions, ressemblance qui ne prouve absolument rien : il est bien permis à un auteur de se copier lui-même et Aristote use sans cesse de la permission dans tous ses ouvrages.
  2. Διὰ πασῶν.