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des idées, détruit ce que les partisans des idées ont plus à cœur d’établir que l’existence même des idées. Car il en résulte que ce n’est plus la dyade qui est première, mais le nombre ; que le relatif est antérieur à l’être en soi ; et toutes les contradictions avec leurs propres principes dans lesquelles sont tombés les partisans de la doctrine des idées.

De plus, d’après l’hypothèse de l’existence des idées, il y aura des idées non seulement des essences, mais de beaucoup d’autres choses : car il y a unité de pensée non seulement par rapport à l’essence, mais encore par rapport à toute espèce d’être ; les sciences ne portent pas uniquement sur l’essence, elles portent aussi sur d’autres choses ; et mille autres conséquences de ce genre. Mais, d’un autre côté, il est nécessaire, et cela résulte même des opinions reçues sur les idées, il est nécessaire, s’il y a participation des êtres avec les idées, qu’il y ait des idées seulement des essences ; car ce n’est point par l’accident qu’il a participation avec elles : il ne doit y avoir participation d’un être avec les idées, qu’en tant que cet être n’est pas l’attribut d’un sujet. Ainsi, si une chose participait du double en soi, elle participerait en même temps de l’éternité, mais ce ne serait que par accident, car c’est accidentellement que le double est éternel. Donc il n’y a d’idées que de l’essence. Idée signifie donc essence, et dans ce monde, et dans le monde des idées ; autrement, que signifierait cette proposition : L’unité dans