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donné le modèle ni Du Val, ni Casaubon, ni Sylburg. Et pourtant cette édition est de 1832 ; elle est venue dix ans après le travail de Brandis, et un an après le deuxième volume de Bekker !

Tel est l’inventaire des principaux travaux auxquels a donné lieu la Métaphysique. Quelques mots, en finissant, sur l’usage que nous avons fait de ces divers secours.

Nous nous sommes conformés au texte nouveau, mais non pas aveuglément. Nous avons plus d’une fois cherché dans le texte vulgaire un refuge contre des hardiesses non motivées, ou qui nous semblaient telles. Il nous est même arrivé, mais rarement, et dans des occasions peu décisives, de combattre à la fois et les anciens et les nouveaux éditeurs. Les notes qu’on trouvera à la fin de chacun de ces deux volumes sont destinées à peu près toutes, à expliquer, à justifier nos préférences. Nous avons tâché, dans ces discussions, de ne jamais hasarder notre opinion sans avoir les preuves à l’appui : nouveaux venus dans la science, et sans autorité, il nous fallait devant le public, si l’on peut ainsi dire, des répondants connus et sûrs. Les éclaircissements qui accompagnent la traduction ont été rédigés dans le même esprit. C’est par Aristote que nous éclairons Aristote, par Platon, par les commentateurs, et, lorsqu’il nous arrive de parler en notre nom, c’est toujours sous l’inspiration des hommes qui ont pénétré le plus profondément dans la pensée d’Aristote, ou du moins c’est leur pensée que nous croyons reproduire.

Parlerons-nous du système de traduction que nous avons adopté ? si l’on peut appeler système une pra-