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Nous avons comparé attentivement le texte de la Métaphysique donné par Sylburg, avec celui de la première Aldine et celui de la première Érasmienne, et nous nous sommes convaincus par nous-mêmes de la réalité des améliorations de toute sorte annoncées dans le titre que nous venons de transcrire. Sylburg, qui avait déjà fait ses preuves par sa collaboration au Thesaurus de Henri Estienne, a tiré un excellent parti de toutes les ressources qu’il avait sous la main ; il était difficile de faire, au XVIe siècle, mieux que n’a fait Sylburg ; et, depuis lors jusqu’à ces derniers temps, on n’a pas même essayé de faire mieux. Casaubon, dans son édition grecque-latine[1], ne change rien au texte de Sylburg, ou du moins ses corrections sont sans importance. Il avoue lui-même que des circonstances fâcheuses ne lui ont pas permis de mettre beaucoup de temps à ce grand travail ; et Juste-Lipse dit quelque part que Casaubon y était allé au pas de course : cursim egisse Casaubonum[2]. Nous n’avons pas trouvé de différence appréciable entre sa Métaphysique et celle de Sylburg. Du Val, médecin, et professeur de philosophie, donna en 1619, 2 volumes in-fol., une belle édition grecque-latine d’Aristote, imprimée avec les caractères de l’Imprimerie royale, édition reproduite plusieurs fois dans le XVIIe siècle, 1629, 1639, 1654, et qui est la plus répandue de toutes les éditions d’Aristote. Du

  1. Lyon, chez Guillaume Lemaire, 1590, 2 vol. in-fol. ; réimprimée à Genève 1596, à Lyon 1597.
  2. Syllog. Burmannianæ, t. I, p. 368.