Page:Aristote Metaphysique 1840 1.djvu/149

Cette page a été validée par deux contributeurs.

ordinairement une réfutation des idées d’Aristote. Sans être aussi sévère que M. Ravaisson, qui n’accorde à Syrianus d’autre mérite que celui d’un collecteur de matériaux pour l’histoire de la philosophie, on doit avouer que Syrianus manque souvent de critique et de discernement, et que son livre ne sert pas autant qu’il le devrait à l’intelligence du texte d’Aristote. Nous ne connaissons point encore l’original de Bagolini[1], il ne paraîtra que dans le cinquième volume de la grande édition allemande d’Aristote, volume que Brandis n’a point encore publié.

Michel d’Éphése, George Pachymère, Herennius Philon, Métochite, une foule d’autres commentateurs plus ou moins connus, avaient écrit en grec des scolies sur la Métaphysique. Tous ces ouvrages sont perdus, ou du moins à peine en reste-t-il quelques traces.

Aristote, comme nous l’avons dit plus haut, fut connu de bonne heure par les Arabes ; et non-seulement Aristote fut traduit dans leur langue, mais ses scoliastes eux-mêmes, lesquels l’avaient été déjà dans quelques-unes des langues de l’Orient[2]. Averroès[3] reçut, comme on sait, par excellence, le surnom de commentateur. Son œuvre immense qui embrasse tout Aristote a été traduite en latin. Il a fallu plus de vingt traducteurs pour mettre fin à ce travail

  1. On trouvera dans nos éclaircissements du IIIe livre sub fin., la traduction d’un passage de Syrianus, faite sur le manuscrit même, par M. Michelet de Berlin.
  2. Eus. Renaudot, De barbaricis Aristol., etc.
  3. Abul Walid Mohammed Ebn Achmet Ebn Mohammed Ebn Rashid.