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de prima philosophia, interprete Joanne Genesio Sepulveda Cordubensi, ad Clementem VII, Pont. Max. ; quæ omnia recenti hac nostra editione ita diligenter ut nihil desideres, expolita sunt, atque elaborata. Venetiis 1561, in-fol. Cette édition, très inférieure, sous le rapport typographique, à celle de Paris, est préférable cependant, parce qu’elle lui est postérieure, et contient, comme le fait entendre le titre, quelques rectifications qui ne sont pas sans importance ; elle est d’ailleurs la plus répandue : c’est à cette édition que nous renverrons toujours.

Ce n’est que tout récemment, en 1836, que le texte d’Alexandre a été publié pour la première fois ; encore ne l’a-t-il pas été intégralement. Il fait partie du premier volume des scolies sur Aristote, qui est le quatrième volume de la grande édition imprimée par ordre de l’Académie de Berlin. Brandis, le savant éditeur des scolies, a comblé en partie la lacune laissée par Sepulveda ; il donne des extraits nombreux et suivis du commentaire du XIIIe et du XIVe livre, que le philosophe espagnol n’avait pas trouvé dans ses manuscrits.

On a contesté qu’Alexandre d’Aphrodisée eût écrit un commentaire sur la Métaphysique. Patrizzi rapporte l’ouvrage en question à un autre Alexandre à peu près inconnu, Alexandre d’Égée. Cette hypothèse n’a point prévalu. Les preuves de toute sorte abondent pour maintenir Alexandre d’Aphrodisée en possession de ses droits. Une attaque plus sérieuse a été dirigée contre l’authenticité de la partie du commentaire qui concerne les livres VI-XIV de la Métaphysique.