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l’Académie des inscriptions : Recherches critiques sur les anciennes traductions latines d’Aristote, Paris, 1819, in-8o, donne, p. 484-85, un spécimen d’une traduction arabe-latine de la Métaphysique[1]. Cette traduction n’est, et ne pouvait être, après tant de réflexions, de la lumière, pour ainsi dire, qu’une image extrêmement effacée et à peu près méconnaissable de l’original ; un ouvrage sans autre valeur que celle d’une curiosité bibliographique et historique. On en jugera par quelques phrases du livre deuxième, que nous empruntons à M. Jourdain : « Consideratio quidem in veritate difficilis est uno modo, et facilis alio ; et signum ejus est quod nullus hominum potuit pervenire in ipsam secundum quod oportet plene. Neque deviavit se ab hominibus omnibus… Et cum difficultas ejus est duobus modis, dignum est ut sit difficilis non propter res, sed propter nos. » : Recherches, etc. p. 484-85.

La vieille traduction qui accompagne toujours le commentaire de saint Thomas, et à laquelle renvoie ce commentaire, est loin d’être entièrement méprisable ; nous l’avons eue constamment sous les yeux, et nous l’avons plus d’une fois mise à profit. Elle a été faite sur le texte, comme il est facile de s’en convaincre en comparant le mode d’expression à celui de l’original, auquel il est parfaitement conforme, ce qu’on ne pourrait pas dire des traductions arabes-latines. Une autre preuve encore plus concluante c’est l’interpolation d’un grand nombre de mots grecs, tels que auto-
  1. Le manuscrit est à la Bibliothèque royale sous le no 5300.