vrage, suivi la marche et mesuré le progrès de l’Aristotélisme[1].
Diogène de Laërte fait mention d’un traité περὶ τἀγαθοῦ en trois livres, qui semble identique au περὶ φιλοσοφίας. Muret[2], Brandis[3], M. Michelet de Berlin[4], ont adopté cette opinion, et lui ont donné une grande probabilité. Simplicius, à propos du passage du De Anima[5], où Aristote renvoie au περὶ φιλ. fait cette remarque : περὶ φιλοσοφίας μὲν νῦν λέγει τὰ περὶ τοῦ ἀγαθοῦ… C’est bien là une identification véritable, et rien ne s’oppose à ce que le même livre ait porté à la fois les deux noms ainsi : περὶ φιλοσοφίας ἢ περὶ τἀγαθοῦ. Le περὶ τἀγαθοῦ n’est donc pas identique aux trois derniers livres. Outre les arguments que nous avons allégués à propos du περὶ φιλοσοφίας, en voici un autre qui nous paraît péremptoire. Aristote, au livre IV de la Métaphysique, dit, selon les anciens éditeurs τεθεώρηται, et selon Brandis p. 62, et Bekker p. 1004, τεθεωρήσθω δ’ ἡμῖν ἐν τῇ ἐϰλόγῃ τῶν ἐναντίων, en parlant de la réduction des contraires. Alexandre d’Aphrodisée[6], qui avait sous les yeux la leçon τεθεώρηται, pense qu’Aristote, par le temps passé du verbe, nous renvoie au deuxième livre du περὶ τἀγαθοῦ, où se trouvait la réduction des contraires à l’unité et à la pluralité. Or, dans l’hypothèse de l’identité, la leçon τεθεώρηται est une absurdité, et la remarque d’Alexandre