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Le περὶ φιλοσοφίας est mentionné deux fois par Aristote : dans le traité de l’Âme[1] à propos de la composition de l’animal en soi d’après les Pythagoriciens, et dans la Physique[2] pour la distinction des deux sortes de causes finales. Or, dans toute la Métaphysique il n’est fait aucune mention de l’αὐτοξῶον des Pythagoriciens ; et, si l’on trouve dans plusieurs passages quelque chose qui ressemble à une distinction entre les causes finales, cette distinction est si vague, si peu explicite, qu’on ne comprend pas comment Aristote y eût renvoyé le lecteur.

Cicéron, par la bouche d’un des interlocuteurs de ses dialogues sur la Nature des dieux[3] attribue à Aristote, dans le troisième livre du De Philosophia, une opinion sur la divinité qu’on a regardée comme identique à celle qu’Aristote développe dans le XIIe livre de la Métaphysique. Nous ne nions pas qu’une partie de ce que l’épicurien Velleius, c’est le nom du personnage de Cicéron, regarde comme l’opinion d’Aristote, n’ait une grande analogie avec ce qu’on trouve dans le XIIe livre ; mais malgré toute notre bonne volonté, nous ne saurions voir dans ce livre aucune trace de doctrines comme celles-ci : « … mundum ipsum Deum dicit esse ;.. cœli ardorem Deum esse dicit… »

Diogène de Laërte dit, dans sa préface, qu’Aristote, au premier livre du περὶ φιλοσοφίας, attribuait aux Mages une antiquité plus grande que celle des Égyp-

  1. Liv. I, 2. édit. de Bekker, p. 404.
  2. Liv. II, 2. Bekk., n. 413.
  3. De Nat. Deor. I, 13.