Page:Aristote - Traités des parties des animaux et de la marche des animaux, tome I, 1885.djvu/52

Cette page n’a pas encore été corrigée

XXXVIII Au-dessous des narines, se trouvent les lèvres, chez tous les animaux qui ont du sang et des dents ; mais, dans les oiseaux, le bec remplace tout à la fois les dents et les lèvres. L’homme a des lèvres molles et charnues, qui protègent sa denture et qui contribuent à la beauté de son visage. Elles servent en outre à la parole presque autant que la langue ; car, sans elles, il serait impossible de prononcer certaines lettres. La langue a donc ainsi deux usages ; elle sert à la perception des saveurs, en même temps qu’elle sert aux articulations du langage. Chez presque tous les animaux qui vivent à terre, la disposition de la langue est la même ; elle est placée sous le palais. Outre que la langue de l’homme est molle et humide, afin de mieux sentir les saveurs, elle est douée d’une grande mobilité ; et quand cette qualité n’est pas tout ce qu’elle doit être, il en résulte des défauts de prononciation qu’on appelle bégaiement ou bredouillement. La langue doit avoir aussi une certaine largeur ; et de là vient que ceux des oiseaux à qui l’on apprend à répéter certains mots, les prononcent d’autant mieux que leur